Hôpital de Bangangté: un membre du personnel raconte ses calvaires
Écrit par admin le 21/03/2021
C’est un témoignage qui fait frémir qui vient de parvenir à la rédaction de camerounweb.com. Dans ce récit, Bengue Jean Luc, un jeune ayant officié comme temporaire à l’hôpital de district de Bangangté dans le Nde, région de l’Ouest, pendant 5 ans, révèle les difficultés qu’il a traversées durant cette période. « voilà 5 ans que j’ai consacré ma vie a soulager les populations de ce département dans lequel le manque d’emploi m’a amené n’étant pas du Nde j’ai su m’intégrer à la culture créer des bons liens sociaux, j’ai travaillé avec presque la majorité des administrateurs de la ville de Bangangte et voilà comment un directeur me dépossède de mon gagne pain car il dit avoir le pouvoir de chasser qui il veut et de recruter qui il veut! », peut-on lire dans le texte ci-dessous que camerounweb.com vous suggère de lire en intégralité
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« Je commence par me présenter moi c’est N. BENGUE JEAN LUC kinésithérapeute exerçant a l’hôpital de district de Bangangte grâce a un partenariat conclut en octobre 2016 avec le précédent directeur de la dite structure le Dr Bouba Mfokue qui est parti a la retraite il y a de cela 2 ans environ.
Pendant la gestion du précédent directeur le service fonctionnait bien car le directeur qui aimait la kiné a Beaucoup participé a la valorisation de cette branche de la médecine qui apporte beaucoup de soulagement aux populations de la ville et même du département.
Le partenariat était basé sur un contrat de 50% des entrées du service que l’hôpital me remettait chaque fin du mois. Je tiens a préciser que c’était ma première expérience de partenariat avec un hôpital public donc je ne maîtrisais pas les contours.
A mon arrivé en 2016 le directeur m’a inséré dans les cotes parts car ils m’avaient expliqué que les côtes part c’est pour tout ce qui génèrent des entrées d’argent dans l’hôpital. Tout allait bien jusqu’à ce qu’on change d’économe. Celui ci dès son arrivée a supprimé les côtes parts aux partenaires soit disant que ce n’était que réservé aux fonctionnaires pourtant ces côtes parts permettaient aux partenaires de faire la maintenance des équipements utilisés dans leur service. J’ai donc fais part de cette situation au directeur qui pour gérer ce problème avait permis un réajustement officieux du contrat pour me permettre d’avoir des fonds alloués a la maintenance des équipements en somme je devais retenir 20% des entrées du service et les 80 restant verser dans les caisses de l’hôpital qui appliqueraient les closes initiales dans les 80%. Jusqu’à ce que l’ancien directeur n’aille a la retraite tout allait bien.
Après la passation de service entre le Dr Bouba Mfokue et le directeur entrant Dr Emmanuel haddison je suis allé a la rencontre du nouveau directeur pour lui souhaiter la bienvenue et lui présenter le fonctionnement de mon service. C’est ainsi qu’il a été mis au parfum des Closes et ententes en cours concernant le service. Le service a continué a tourner mais cette fois plus comme avant car l’affluence avait baissé.
Après avoir été indexé plusieurs fois pendant les réunions d’outils Indice comme service qui ne produisait pas assez d’argent je suis allé rencontrer le directeur pour lui parler des difficultés rencontrées dans le service et au sortir de la j’ai retenu que le directeur n’avait pas l’habitude de travailler avec les kinés et pour remédier à cela il m’avait proposé d’essayer d’assister au rondes en salle comme ça je pourrais lui rappeler si face à un cas concernant il oubliait de prescrire. Le service a continué à tourner au ralenti en plus de cela j’avais remarqué plusieurs cas d’immobilisation rigides et non rigides qui n’avaient pas été faites dans mon service et compris que les patients qui devaient être pris en charge dans le service de kinésithérapie l’étaient dans des bureaux. Chaque fois ils venaient juste pour des ablation d’immobilisation et quand je demande où les immobilisations ont été faites ils répondaient dans tel ou tel bureau. J’ai essayé de sensibiliser les collaborateurs sur le fait que en détournant les patients ils ne me permettaient pas d’honorer aux closes du partenariat et de plus ils ne me permettaient plus de vivre de mon travail. Malgré cela cette manie persévérait et j’étais obligé de faire avec et de m’accrocher vu que c’est de mon travail que provenait mon pain quotidien.
J’ai donc continué de m’accrocher jusqu’à la veille du CHAN passé au Cameroun. Voulant participer au CHAN dans le staff médical et ayant déposer ma candidature pour l’événement j’ai donc recruté une jeune dame qui avait fait un stage dans mon service pour me remplacer pendant mon absence celle ci a insisté pour monter un contrat de travail a durée limitée d’une durée d’un an voilà d’où tous mes problèmes ont commencé. Une fois a Douala, j’ai même pas été retenu pour intégrer le staff médical de l’événement j’y ai assisté en tant que spectateur.
Une fois le Chan terminé sachant que le contrat avec la dame courait jusqu’à septembre 2021 je me suis inscrit en licence pour avoir un CV plus consistant. Au début du contrat tout allait bien car il était question que la dame me fasse un rapport hebdomadaire du service pour que je reste au parfum du fonctionnement du service et aussi après avoir retenu la rémunération prévu dans le contrat elle devait me faire parvenir le surplus de finance généré par le service. Seulement quelques mois après je ne recevais plus de rapport du service et plus d’argent comme convenu au départ malgré les messages et les appels a l’ordre, la dame de faisait plus signe. Il est a noté que pendant mon séjour a Douala j’ai été victime d’un AIT. Après beaucoup d’efforts ,de la rééducation et surtout beaucoup de détermination je me suis remis a 95% ce qui m’a donc permis de profiter de ma mise en stage dans le cadre de ma collecte des données pour monter sur Bangangté m’enquérir de la situation c’est la que je reçois un coup de massue. Déjà les collègues me demandent comment je quitte l’hôpital sans leur dire aurevoir après plus de 4 ans passés ensemble ce qui m’étonne vu que je n’ai dit a personne que je ne travaille plus a l’hôpital après je rencontre la dame après lui avoir signifié mon mécontentement et mon désir de mettre fin au contrat vu qu’elle n’avait pas respecté les closes du dit contrat, elle prend la parole d’un ton arrogant pour me dire qu’elle ne peut bouger du service que si le directeur le lui demande. Cela m’a laissé hebailli car faut préciser que tous les appareils dans le service m’appartiennent j’ai juste demandé la salle pour m’y installer.
Un peu secoué par cette parole je suis allé rencontrer le directeur qui m’a dit de l’observer et que si elle ne changeait pas je devrais me débarrasser d’elle vu que c’est moi qui l’avait amené et qui la payait. Pour ne pas en faire toute une histoire j’ai décidé de laisser couler le contrat jusqu’à son terme. je suis donc retourné retourné a Douala pour finir ma licence. Une fois la licence achevée je suis remonté a Bangangté quelques jours avant le terme du contrat pour signifier a la dame que bientôt le contrat arrive a son terme et je ne compte pas le renouveler et aussi s’assurer de l’intégrité des appareils et consommables laissés a sa charge.
Ses paroles m’on tellement stressées que j’ai contacté le contact a appelé en cas de problème quelle a mis dans le contrat et là je suis tombé sur son père qui m’a rassuré en me promettant de parler a sa fille et de la dissuader au cas où elle penserai a m’attaquer mystiquement.
La date butoir de ses menaces est passée et on était toujours là je ne lui avait toujours pas remis les clés du service je croyais que le mauvais vent était passé je me trompais car quelques jours plupart nous étions au service et je me suis absenté quelques pour vite faire une course a mon retour elle n’était plus là mais je remarque qu’un de mes ballons de rééducation (gym ball) avait été déchiré j’ai montré a des témoins qui m’ont conseillé d’en parler avec le directeur. Vu qu’on était vendredi et que le directeur n’était plus dans son bureau j’ai attendu lundi pour le rencontrer.
Le lundi je vais le rencontrer il semblait aussi dépité que moi de voir ce ballon de rééducation déchiré et m’a promis de gérer cela et que c’était pas normal que la dame détruise mon matériel. Le lendemain la dame vient me dire que le directeur veut me voir je me suis dit que c’est sûrement à cause du gym ball une fois arrivé a son bureau il a commencé un discours qui n’avaient pas grand chose a voir avec ma préoccupation et pour finir il me dit que je dois travailler avec la fille et trouver un moyen de la payer jusqu’à là je ne comprenais rien il a fallut que la dame dise être aller voir l’économe pour s’enquérir de la situation des finances du service et que l’économe lui a fait savoir qu’elle n’avait pas le droit de le lui demander car je suis présent et c’est moi qui l’ai recruté. C’est a ce moment que j’ai compris que j’étais juste là pour encore subir une autre décision abusive du directeur en la faveur de la dame a ce moment j’ai explosé de colère et je n’étais plus d’accord sur rien du tout tout ce qu’il essayait de me faire comprendre j’étais pas d’accord face a mon refus d’obtempérer il a ressorti ses menaces que si je ne suis pas d’accord je n’ai qu’à porter mes affaires et m’en aller. Je pense que c’est à ce moment que je me levé pour sortir tout ce qu’il a dit après je ne comprenais plus.
Le soir même j’ai voulu vider mon service mais une collègue qui m’a vu très en colère a essayer de me calmer elle nous même mis face a face avec la dame pour s’expliquer et c’est ça qui m’a calmé car j’ai pu dire à la dame que le mal qu’elle cherche a me faire retournera sur elle et aussi qu’elle se faisait manipuler par des jaloux et hypocrites pour me faire des problèmes pourtant j’ai toujours eu des bonnes intentions a son égard. Nous sommes même allé jusqu’à s’échanger des excuses l’un envers l’autre pour les mauvaises attitudes et nous nous sommes séparés ce soir-là en paix surtout que pour moi la goutte d’eau avait débordé le vase j’avais déjà pris la décision de quitter cet hôpital et J’avais déjà fait par de cela à la dame.
Le lendemain matin, nous étions au bureau sans soucis jusqu’à ce que le maintenancier viennent nous informer que le directeur a demandé a ce que les serrures de mon service soient changées. Alors que nous n’avions pas du tout de problème de clés ou de serrure. Même la dame était surprise, vu que je lui avais promis lui donner les clés dès mon départ. Cela m’a plongé dans une colère noire au point où j’ai décidé de vider mon service a l’instant même. C’est ainsi que j’ai joint un transporteur qui est venu transporter ce qu’il pouvait a mon domicile. A mon retour, pour récupérer le reste de mes affaires, les serrures avaient été changées et je n’avais donc plus accès à mon service. J’ai rencontré le comptable qui était là pendant mon installation et il m’a demandé de rencontrer le directeur pour qu’il permette qu’on ouvre la salle et que je récupère le reste de mes matériels malheureusement le directeur n’était plus a son bureau.
Voilà donc comment la jeunesse camerounaise est traitée. Voilà 5 ans que j’ai consacré ma vie a soulager les populations de ce département dans lequel le manque d’emploi m’a amené n’étant pas du NDE j’ai su m’intégrer a la culture créer des bons liens sociaux j’ai travaillé avec presque la majorité des administrateurs de la ville de Bangangte et voilà comment un directeur me dépossède de mon gagne pain car il dit avoir le pouvoir de chasser qui il veut et de recruter qui il veut!. »